Le droit de la famille englobe diverses situations, y compris celles des couples non mariés. Ces derniers doivent connaître et comprendre les nuances juridiques qui leur sont applicables. Cet article vous éclaire sur ces spécificités et vous apporte des conseils d’expert pour mieux appréhender vos droits en tant que couple non marié.
La reconnaissance de l’union libre et du concubinage
L’union libre désigne une situation dans laquelle deux personnes vivent ensemble sans être liées par un contrat de mariage ou un pacte civil de solidarité (PACS). Le concubinage, quant à lui, est défini par l’article 515-8 du Code civil comme « une union de fait, caractérisée par une vie commune présentant un caractère de stabilité et de continuité, entre deux personnes, de sexe différent ou de même sexe, qui vivent en couple ».
Bien que les couples non mariés bénéficient d’une certaine reconnaissance légale, leurs droits et obligations diffèrent sensiblement de ceux des couples mariés ou pacsés. Il est donc crucial pour eux d’en être informés afin de prendre les bonnes décisions en matière patrimoniale, fiscale ou successorale.
Les conséquences patrimoniales et financières de l’absence d’engagement légal
Pour les couples non mariés, l’absence d’un cadre légal spécifique a des répercussions sur la gestion de leur patrimoine. Contrairement aux couples mariés ou pacsés, les partenaires en union libre ne sont soumis à aucune obligation légale de solidarité financière. Ainsi, chacun demeure responsable de ses propres dettes et engagements financiers.
Concernant la propriété des biens acquis pendant la vie commune, le principe est simple : chaque partenaire reste propriétaire exclusif des biens qu’il a acquis à titre personnel. Toutefois, en cas d’acquisition conjointe d’un bien immobilier, le couple peut opter pour l’indivision, qui permet de déterminer la quote-part de chacun dans le bien. Il est également possible de recourir à une société civile immobilière (SCI) pour organiser la gestion et la transmission du patrimoine immobilier.
Les incidences fiscales pour les couples non mariés
En matière fiscale, les couples non mariés doivent faire face à plusieurs spécificités. Tout d’abord, ils sont tenus de remplir séparément leur déclaration de revenus et ne peuvent donc pas bénéficier du quotient familial accordé aux couples mariés ou pacsés.
Ensuite, les droits de succession entre concubins sont particulièrement élevés (60 %) et aucun abattement n’est prévu pour les couples non mariés. Pour pallier cette situation, il est recommandé d’envisager des dispositifs tels que l’assurance-vie, le démembrement de propriété ou encore la donation au dernier vivant.
Le sort des enfants en cas de séparation ou de décès d’un parent
Les couples non mariés doivent également être vigilants quant aux conséquences de leur statut sur le sort de leurs enfants. En effet, la filiation est automatiquement établie pour les enfants nés dans un couple marié, alors qu’elle doit être volontairement reconnue pour les couples non mariés.
Il est donc primordial de procéder à la reconnaissance anticipée des enfants afin d’éviter tout litige en cas de séparation ou de décès d’un parent. Par ailleurs, il est conseillé d’établir un testament pour organiser la succession et prévoir des dispositions visant à protéger les intérêts des enfants.
Pour les couples non mariés, une meilleure connaissance des spécificités juridiques qui leur sont applicables permet de mieux anticiper et gérer leur situation patrimoniale, fiscale et successorale. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un avocat spécialisé en droit de la famille pour obtenir des conseils personnalisés et adaptés à votre situation.
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